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SG1 Genigraphics : l’ordinateur vintage

SG1 Genigraphics : le premier ordinateur graphique que j’ai utilisé !

Console SG1 Genigraphic
En rangeant mes archives je suis tombé sur une photo du premier ordinateur que j’ai approché dans ma vie d’infographiste… à savoir un modèle SG1 de la société Genigraphics (satellite de Général Electric USA), leurs produits dérivaient des premiers simulateurs de vol de l’armée de l’air américaine.

Je me souviens très bien des sentiments mélangés lorsque je l’ai vu, lorsque j’ai compris que j’allais devoir l’utiliser… un vrai monstre informatique (basé sur un mini PDP 11/23 de DEC), avec un écran affichant 256 couleurs en simultané (les écrans des ordinateurs de l’époque affichaient en monochrome), 256 Ko de mémoire, un disque dur de 10 Mo et des floppy disk (disquettes souples) de 5 1/4 de pouces (128 Ko). Sur cette photo on voit un double lecteur pour des floppy disk de 8 pouces (les premiers supports souples informatiques de l’histoire).

Je sortais à peine de 6 années d’études aux Art-décoratifs de Limoges où j’avais entraperçu un Macintosh 128 Ko de très loin.

Le démarrage de la bête passait par une ligne de commande : use con (con pour « console »), ça ne s’invente pas.

Genigraphic 100B
Un ancêtre du SG1 le 100B de Genigraphic

Ce SG1 pilotait un rastériseur d’image haute définition (2000 x 4000 pixels) projeté sur des films diapo 24 mn ou une tête spéciale pour film 4×5 inchs. La séparation couleur RVB était faite par des films chromatiques Kodak placé devant le tube haute résolution N&B, il fallait donc 3 passages pour réaliser une diapo.

L’avantage de ce système analogique étant de permettre de placer un filtre (papier calque, tissu, film plastique avec matières diverses) entre le tube et les filtres couleurs pour obtenir des effets spéciaux (cache de diffusion, flou, matière graphique, etc).

Ce système permettait aussi de dépasser les capacité de la mémoire de l’ordinateur dans le cas de grands formats 4×5 inchs. On « découpait » l’image en plusieurs zones avec des masque noirs pour éviter de sensibiliser le film, avec les différentes passes et en gardant le film dans son cadre on recomposait toute l’image qui occupait parfois près de 100 ko de capacité en plusieurs fichiers (sachant que je sauvegardais une cinquantaine d’images diapo sur un floppy de 128 Ko).

Une fois ma formation effectuée j’ai travaillé sur le petit frère du SG1 : le SG2 bien moins imposant (1 MF à l’époque avec le rastériseur), quelques temps plus tard ce modèle à changé en D100 lorsque Genigraphic fut rachetée par une société allemande (le nom m’échappe).

J’ai travaillé 2 années sur ce matériel, on a dérivé vers l’animatique sur Pc AT et les présentations avec un projecteur Vidéo Show (toujours Genigraphic).

Sources : Genigraphic sur Wikipedia (en) – La disquette sur Wikipedia (fr)

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4 réponses

  1. Génigraphics a aussi été ma première machine, j’ai travaillé dessus pendant 7 ans à Boulogne Billancourt chez Visuel Images,
    une boîte qui faisait des diaporamas, j’ai été formée par une américaine. On avait trois mois pour faire ses preuves.
    La boîte a été rachetée et on a tous été virés comme des malpropres.
    C’est avec mes indemnités de départ accordées par le prud’homme que j’ai acheté mon premier mac.
    C’était de septembre1988 à décembre 1993, je gagnais à la fin 10 000 francs par mois.

    1. Je connais Visuel Images, un concurrent à l’entreprise où je travaillais (Imageca).

  2. La société qui a racheté Genigraphics s’appelait Pansophic. Une filiale d’Agfa il me semble …

    J’ai moi même bossé et débute ma carrière de « computer artist » en 1986, le mot infographiste n’avait pas encore été inventé. Engagé par une entreprise néerlandaise qui ouvrait une antenne à Paris. J’ai travaillé sur des ancêtres de Genigraphics avec écran monochrome. On tapais les couleurs des objets sans les voir. Exemple : BU1 (bleu clair) ou RD7 (rouge dense). C’était des bécanes développées à l’origine par la NASA pour les simulateurs de vol. T’achètés par Général Electrics qui l’a revendu à Genigraphics. La flasheuse dia s’appelait « Stand Alone » ( Tient tout seul) … lol Pour arrêter le système le code était : « run$shutup ».
    Que de souvenirs !
    Cela m’a amené à travailler à Harlem (NL), Paris, Bruxelles et Genève de 1986 à 1992, date à laquelle je suis passé sur Macintosh … comme des millions d’infographistes :0(

    1. Oui et pour démarrer le matin on tapait « use con ». J’ai fait des effets spéciaux sur la flasheuse avec des papiers, et autres tissus.
      Le plus fastidieux pour moi c’était l’étalonnage avec des bobines à mesurer chez notre labo et toutes les valeurs à rentrer dans la bécane. Une autre époque.

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